Par Jean-Paul Barquon
Rédacteur en chef de la Revue adventiste,
secrétaire général de l′Union des
Fédérations adventistes
Les récits bibliques mentionnent fréquemment les rois qui ont marqué l’histoire d’Israël depuis la fin de l’époque des Juges à la chute de Samarie et de Jérusalem. La royauté est une institution étrangère adoptée tardivement en Israël (1 Samuel 8.5). L’ensemble des livres des Rois conduit l’histoire d’Israël de l’avènement de Salomon à l’exil à Babylone.
Après avoir raconté son accession au trône, le premier livre des Rois célèbre la magnificence du règne de Salomon, avec sa sagesse, ses constructions, notamment celle du Temple, ses richesses et se termine par l’évocation de ses compromissions religieuses, la cause de ses revers et l’éclatement de son royaume. En réalité, les deux livres des Rois que nous avons dans nos Bibles, sont les suites des deux livres de Samuel. Cette division en deux tomes est due à la version des Septante.
Après Salomon, les tribus du Nord se constituent en royaume séparé avec Jéroboam comme roi, Roboam devenant le roi de Juda, royaume du Sud, le schisme politique est accompagné d’un schisme religieux. L’auteur de ces récits fait un résumé des règnes de Juda et d’Israël. Le règne du Sud n’est pas celui du Nord et l’auteur livre ses réflexions sur les infidélités morale et religieuses des uns et des autres.
Les abus et les dérapages sont fréquents parmi ceux qui exercent le pouvoir ! Il s’agit donc d’établir des limites et des contrôles afin de prévenir l’arrogance, la violence, l’injustice et l’exploitation au sein de la cité.
Si certains rois sont présentés de manière positive, la Bible porte un jugement négatif sur plusieurs d’entre eux. Tel un refrain, le règne de plusieurs se résume par : « Il fit ce qui est droit aux yeux du Seigneur » ou « il fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur. » Cette manière de juger la valeur du règne des rois est particulière. Il était impératif que le roi apprenne à craindre Dieu. Il devait non seulement copier un exemplaire de la loi de l’alliance, mais la lire et l’étudier assidûment.
Dans les relations avec l’autorité étatique, les prophètes ont souvent eu un rôle de conseiller pour amener les monarques à faire face à leurs responsabilités. Les porteurs de la parole côtoient les porteurs du pouvoir. [Voir plus…]